Le président de fédé corse réagit !!! – Président FDC 2A

Premier clash… qui pourrait en annoncer d’autres…

Selon Paul ETTORI Président de la FDC Corse
Source : La Gazette Officielle de la Chasse et de la Nature
9 avril 2010

Le discours combattant prévaut aujourd’hui dans les milieux cynégétiques… Ras-le-bol de se
laisser faire, de subir, d’aller dans les réunions en chemise et la corde au cou comme nous l’écrivions récemment, La place de victime expiatoire c’est fini et la chasse qu’on voulait
“apaisée” pourrait même au contraire se radicaliser, comme elle ne l’avait jamais fait
auparavant ! Réduire nos libertés de chasseurs et, au-delà de celles-ci, de citoyens, est
devenu tellement fréquent que nous touchons à l’insupportable au point que les discours
subversifs et les appels à la révolte se multiplient partout.

Dans le contexte “chasse”, nous relations la semaine dernière le rapport moral du Président
de Ponchalon qui, s’il n’est jamais trop tard pour bien faire, appelle à la résistance alors qu’il
parvient à la fin annoncée de son mandat national.

Paul Ettori, le Président de la F.D.C. de la Corse du Sud vient quant à lui de provoquer un
éclat en claquant la porte des tables rondes, autour desquelles se négocient des marchés de
dupes, pour les chasseurs bien sûr !

Il nous confie aujourd’hui ce qui l’a motivé dans sa démarche et exprime une rancoeur qui
aurait pu le laisser désabusé, résigné. Bien au contraire, elle le dynamise et catalyse son
désir d’action et sa volonté de lutte.

“Quand le Président de Ponchalon m’a désigné pour représenter la FN.C. aux Tables
rondes de la Chasse, j’ai tout de suite compris que c’était un cadeau empoisonné, mais j’ai
voulu malgré tout relever le défi.

À plusieurs reprises (n’ayant jamais manqué une seule réunion) j’ai eu l’occasion
d’approcher les anti-chasse et le constat a été édifiant.

J’avais stratégiquement proposé une main tendue en leur demandant de ne plus se placer
en opposition systématique aux chasseurs, mais d’essayer plutôt de travailler en synergie
pour défendre la biodiversité avec nous, car nous sommes les premiers protecteurs de la
Nature et ce, depuis la nuit des temps, ne leur en déplaise,

En fait, cela pourrait s’appeler “une ouverture” et quoi de plus naturel pour un chasseur
que de faire l’ouverture !

Certes, je n’étais pas dupe… ni même naïf, mais passer pour un idiot aux yeux d’un
imbécile est une volupté de fin gourmet et je me suis délecté.

Pour être sincère, je pensais comme Racine “quand j’embrasse mon rival c’est pour
l’étouffer”.

En réponse à mon pacte de non-agression, ils ont préféré l’invective au dialogue, en
adressant une pétition signée par quarante associations anti-chasse au Ministre de
l’Éducation nationale en lui demandant de ne pas acter la convention d’agrément car “les
fusils étaient entrés dans les écoles”.

Ils ont donc voulu s’attaquer à un travail que j’effectue depuis trois ans à la tête de la
mission “Éducation à la Nature” et là je pense qu’ils ont brûlé le feu rouge.
Je dois d’ailleurs rendre hommage au Ministre de l’Éducation Nationale, Luc Chatel, qui a
fait preuve de courage politique en signant notre convention, contrairement à son
prédécesseur, qui s’était défilé.

Devant ces attaques injustifiées je leur déclarais à la réunion suivante : “je voùs avais
tendu la main, vous m’avez mordu les doigts et désormais je porte un gant de fer où vous
pourriez vous casser les dents”.

Les attaques de ces prêcheurs d’apocalypse deviennent un véritable matraquage au
quotidien.

Un nommé Athanase voudrait même euthanasier la chasse le dimanche au prétexte qu’il y
aurait trop d’accidents ce jour là. En suivant cette logique (qui n’en est pas une) pourquoi
ne pas interdire la circulation automobile le dimanche, considéré comme le jour le plus
accidentogène de la semaine, sans évoquer les autres sports de nature qui font de
nombreuses victimes ?

Il ignore sans doute que l’euthanasie est interdite en France ! Pourtant, ils se disent très
cultivés, mais confondent les oies avec les grues (dernier documentaire de N. Hulot).

Il est vrai que la culture c’est comme la confiture, moins on en a et plus on l’étale !

Un autre, nommé Charollois (de triste mémoire) écrit au Ministre “quand les tueurs visent
les enfants” à propos de nos interventions en milieu scolaire, sans compter les cinquante
recours contre les arrêtés départementaux de l’A.S.PA.S. et associés.

En fait, ils ne connaissent de la Nature que “les strass des bureaux parisiens, les paillettes
des shows médiatiques et des réunions de salons”, alors que nous sommes des gestionnaires
reconnus et l’exemple du P.M.A. bécasse en est une preuve évidente.

D’ailleurs, il n’aurait jamais dû être évoqué aux Tables rondes, car c’est une problématique
interne au monde de la chasse, née d’une volonté de mieux gérer une espèce, manifestée
par les chasseurs ; les opposants à la chasse n’étaient pas concernés et donc ne devaient
pas participer à ces réunions de travail, et c’est bien ce que je leur avais dit.

Dans le dossier des oies en Hollande, le rapport présenté par le G.E.0.C. ne relevait même
pas d’un tâtonnement expérimental, mais d’un tissu d’approximations et de doutes où seule
la conclusion était affirmative : “le fait de vouloir prolonger la chasse aux oies en France
ne réglerait pas le problème Hollandais “.

Je leur faisais remarquer qu’ils avaient, à travers ce rapport, déployé tant d’énergie à
vouloir nous rendre bêtes qu’il me prenait l’envie de marcher à quatre pattes : “vous êtes
contre le gavage des oies en France, pays de la gastronomie par excellence où 92% des
Français souhaitent consommer du foie gras pour les fêtes de fin d’année, mais vous
cautionnez, sans sourciller, qu’elles soient gavées de gaz et de coups de bâton en Hollande.
Bonjour le bien être animal ! “.

J’avais donc demandé la chasse aux oies jusqu’au 20 février, sans contre partie aucune, ce
qui avait fait réagir Bougrain-Dubourg qui précisait une fois de plus que l’on se
retrouverait devant le Conseil dÉtat.

Je lui demandais d’arrêter d’agiter le spectre du Conseil dÉtat en permanence afin de
pouvoir instaurer une dictature de la pensée verte.

Il proposa alors une formule “gagnant-gagnant”, avec des concessions possibles. Ma
réponse a été sans équivoque “si l’on faisait des concessions, cela voudrait dire que nous
sommes déjà morts car les concessions, chez nous, se négocient dans les cimetières pour
avoir une place et comme nous sommes bien vivants, il n y aura aucune concession !”.

Ce sera donc le 20 février sans rien lâcher, car nous n’avons plus rien à céder dans la
mesure où l’on nous a déjà réduit les espèces, les espaces et le temps de chasse – Ca suffit,
l’heure est à la reconquête !

Cela n’a pas empêché le Président de Ponchalon de me désavouer le lendemain, en allant
signer un compromis au Ministère, où nous avons encore laissé des plumes.
Je lui avais pourtant demandé de ne pas s’engager sur une voie aussi piégeuse, d’autant que cet accord
n’avait jamais fait l’objet d’une discussion aux tables rondes.
Je précise que cet accord fait référence à une table ronde du 14 janvier qui n’a jamais existé à moins que l’on ait oublié
de m’inviter !.. Cet accord est à l’initiative des seuls signataires. Y paraîtrait que si nous
“ne voulons rien céder il ne faut rien demander”! C’est une drôle de conception, voire de
résignation qui nous ferait mettre la tête sous l’aile.

Si l’on ajoute le désaveu du P.M.A. bécasse, alors que j’avais pourtant respecté et défendu
ce que je croyais être les propositions de la F.N.C., soumises à de multiples voltes face, il est
vrai, j’ai décidé de ne plus participer aux Tables Rondes, véritables mascarades car je n’ai
guère envie de passer pour un “guignol de l’info !”.

Alors, le discours du Président de la F.N.C. à l’ouverture du congrès arrive un peu tard à
mon sens, car il a eu dix ans de pouvoir pour éviter “la chasse entre deux feux” avec une
combativité qui aurait dû se manifester à toute épreuve et sans relâche et qui aurait sans
nul doute éteint le feu”.

De la même façon, on aurait dû s’opposer à la signature de ce partenariat entre
l’O.N.C.F.S. et la L.P.O. car il s’agit bien de l’argent des chasseurs qui va financer nos
adversaires !

Comment expliquer au chasseur lambda que les sept représentants des chasseurs siégeant
au Conseil d’Administration de l’O.N.C.F.S. avaient, en mars 2009, voté comme un seul
homme la signature d’une “Convention Cadre” qui nous faisait pactiser avec nos
adversaires dans un contrat d’objectifs.

Comme la Vénus de Milo, je dirais que les bras m’en sont tombés! Et je l’ai dénoncé à la
tribune du Congrès.

Alors, arrêtons cette stratégie suicidaire, arrêtons de nous auto flageller et entrons en
résistance, en engageant le seul combat qui vaille : celui de la défense de la chasse envers
et contre tous.

La meilleure défense n’est ce pas l’attaque ? C’est ma grande conviction en tout cas.

Paul Joseph Ettori