La vengeance du faisan…

Jeudi 8 décembre, Alleins…..
Voila une bonne heure et demie que je passe au peigne fin les sous bois des collines derrière Saint Pierre (La grive 13560 comprendra).
Pour auxiliaire, je n’ai que mon petit Shaetan, un schippercke de 8 ans (cf mon avatar). Ce n’est pas vraiment ce qu’on peut appeler un chien de chasse !!!!!!
Rien, 3 fois rien.
Nous voilà arrivés devant le grillage de la voie du TGV (à ce niveau, il passe en tranchée).
Mon fidèle limier m’a laché pour suivre le chemin tandis que je “bartasse” dans la végétation qui a pousssé le long du grillage.
Et soudain, le démarrage tonitruant d’un superbe coq !!!!
Il s’élance au dessus des caténaires.
Inutile de le tirer, je ne pourrais pas le récupérer.
Ce n’est que lorsqu’il franchit le grillage opposé que je “l’allume” par 2 fois.
En vain.
Je le vois filer en planant et disparaitre dans l’épaisse végétation de chênes et de cistes.
Je suis planté, mon fusil encore fumant, quand dans un fracas, démarrent 2 autres faisans.
……..
Heureusement, il y a un pont.
Nous voila de l’autre coté.
Ce coq, je ne vais pas le lacher comme ça!!!
Et nous voila à ratisser tout le pan de colline.
Mon Shaetan ne comprends rien à mon acharnement: alors qu’il fait si bon courir sur les chemins, voilà que mon imbécile de maître va se fourrer dans les ronces, les épines et les endroits les plus sales!!!!
Rien, rien, rien…… Il a du planer beaucoup plus loin, mais où ?
Nous rebroussons chemin, remontons la pente en longeant plus ou moins le grillage quand soudain, mon Shaetan fonce dans un buisson. Et démarre dans un grand cri notre coq!!!!!
Je l’entend mais je ne le vois pas.
Je ne reconnais plus mon chien, il passe, repasse, retourne là ou se trouvait le gibier.
Enfin tout n’est pas perdu, à mon avis, il ne doit pas etre très loin.
Nous remontons la pente, traversons le chemin, nouvelle pente: des chênes kermès très denses, des bouquets de chênes verts, tout ça le long du grillage du TGV.
Et là, dans un petit espace couvert d’une herbe jaunie, je vois mon Shaetan le nez collé au sol, la queue s’agite frénétiquement, ça sent bon !!!!!
Nouveau démarrage, dans un grand fracas d’ailes et de cris rauques.
Il s’élance vers le grillage, il va me refaire le coup du TGV!!!!!
Une trouée entre 2 chênes verts. Il est relativement près. Je balance mon coup de fusil sans viser et, il est cassé net dans son élan…..
Le chien est déjà sur lui. Il le lache avec peine. Heureusement, il n’est pas trop abimé. J’avais monté un quart choke sur mon calibre 20.
Félicitations au chien, lissage des plumes de ce beau coq bien volant. Dans la gibecière et nous redescendons, très fiers de nous la petite pente qui mène au chemin.
Et soudain, avant d’avoir pu réaliser quoi que ce soit, je me retrouve sur le dos.
Mon pied a glissé sur une dalle de pierre humide.
La douleur est terrifiante. Je ne peux plus respirer. Je gis sur la dalle, gémissant, une pointe me vrille la base du dos, coté droit.
J’ai du mal à me relever tellement la douleur est intense.
Le fusil n’a rien, c’est déjà ça;
Sur le chemin qui ramène à la voiture, je me traîne en gémissant. J’ai mis sa laisse à Shaetan, il me tracte jusqu’en haut de la pente.
Mon Dieu, qu’elle est loin cette voiture…..
Enfin m’y voila. Toujours gémissant, je me glisse au volant.
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Quelques heures et quelques comprimés de codéine après, diagnostic du Dr, une ou plusieurs cotes flottantes cassées, me voila entouré de bandelettes comme une momie et j’ai un mal de chien !!!
Et le pire, pas de chasse pendant un bon bout de temps!!!!
Heureusement, je pourrai chasser par procuration, grâce à vous, amis de Grives.net !!!!