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Bonsoir,
Poste remorque, bien pratique pour le déplacer

Poste parapluie, trés vite posé et aussi vite enlevé.

Et mon dernier, fixe, mais qui va être sur roues trés rapidement.

#ciao#

Réponse ci-dessus posté le mercredi 13 mars 2013 : 21:00

POSTE DE CHASSE AU QUARTIER DES RINARDAS À BONNIEUX (VAUCLUSE)

HUNTING POST AT THE PLACE KNOWN AS LES RINARDAS AT BONNIEUX, VAUCLUSE

Christian Lassure (texte), Jean Laffitte (photos)

Avec son corps de base cylindrique et son couvrement en forme de dôme, ce poste de chasse à l’affût (agachoun en provençal) (1) a l’aspect d’une petite cabane en pierre sèche. Le dôme est couvert de dalles disposées grossièrement en écailles, il n’y a pas de rive. Les pierres de la maçonnerie sont employées brutes, non retouchées.

L’arrière de la cabane avec ses trois ouvertures de tir (celle de droite est à peine visible en raison de l’angle de vue mais on en distingue bien le linteau relevé)

L’entrée fait toute la hauteur du corps de base. Elle possède un solide linteau mais ses côtés sont en pierres plates empilées plus ou moins en panneresses et boutisses.

Vue en contre-plongée montrant les trois percements pour le tir.

On a affaire manifestement à un poste de chasse, et le nombre, l’emplacement et la configuration des meurtrières devaient donner aux occupants une grande latitude pour tirer : de haut en bas et de bas en haut, devant et sur les côtés et dans un angle de vue entre 150 et 180 degrés. Comme la maçonnerie ne manifeste pas une grande maîtrise de la pierre sèche, on peut penser que le constructeur devait être un paysan amateur de grives : il n’avait besoin que d’un édifice fonctionnel.

Il existe une dizaine d’autres postes de chasse similaires aux Rinardas et à proximité (2).

NOTES

(1) Le terme « agachon » est la francisation régionale du nom provençal agachoun (agachon en graphie occitane normalisée), « poste de chasse à l’affût ». Agachoun est le diminutif de agacho (agacha en occitan), « lieu d’où l’on guette ou épie », « lieu d’observation », lui-même issu de agachar, « guetter », « épier ».

(2) Un poste de chasse en pierre sèche similaire est décrit par Maurice Allègre dans le tome 1 de la revue L’Architecture rurale en pierre sèche (1977). Je cite : « Certaines [bories], notamment celles comportant de multiples ouvertures, constituent aussi des postes de chasse ». M. Allègre cite également un poste de chasse “tous azimuts” au quartier du Rocher des Mautres », construit vers 1900 et comportant le nombre exceptionnellement élevé de sept meurtières ! Pour ma part, dans l’analyse critique du livre de Pierre Desaulle, Les bories de Vaucluse (cf. le No 12, 1992, de la série Etudes et recherches d’architecture vernaculaire), je montre que les prétendues casemates vaudoises de cet archéomane, avec leurs meurtrières censées permettre le tir pivotant des arquebuses (!), ne sont rien d’autre que des postes de chasse aux grives ou aux sangliers.