Destructions d’oies – Protection de la nature

Bien sur, nous ne chassons pas souvent l’oie…
Mais cet article, paru dans le n° 127 de la revue “Picardie chasse” et figurant également dans les revues ” Migrateurs, n°2″ et “L’Effort Cynégétique” n° 71 de la FDC Vaucluse mérite que tous soient informés sur les agissements, comportements et réactions des ennemis des chasseurs.

Après le “signal d’alarme” tirée par les chasseurs via leurs fédération (notamment celle de la Somme) une mission parlementaire a été envoyée fin mai en hollande par Jean-Louis Borloo, Ministre de l’Écologie et du Développement Durable, pour faire la lumière sur les destructions d’oies sauvages.
Il en résulte:
-selon les sources officielles néerlandaises (ministère de l’Agriculture), 109.000 oiseaux ont été “détruits” (par tirs) durant la campagne 2007/08, dont 43.000 oies cendrées, 40.000 oies rieuses et 25.000 siffleurs.
Pour mémoire, le prélèvement réalisé par les chasseurs français est d’environ 20.000 oies, selon l’ONCFS.
Mais au fait pourquoi parler de “destruction” direz-vous puisque nous sommes en période de chasse? Tout simplement parce que la chasse des oies est interdite aux Pays-Bas ! Ceci ne manque pas de piment et relève d’une sacrée hypocrisie: sans chasser mais en détruisant, ce qui revient au même, les 28.000 chasseurs hollandais, sur un territoire grand comme deux départements français, tuent 4 fois plus d’oies que les chasseurs français !

Mais cette destruction ne s’arrête pas là, puisque du 1er avril au 30 septembre, elle se poursuit sous d’autres formes:
– stérilisation des oeufs (en les piquant, en les secouant, ou en les recouvrant d’huile de maïs), ce qui a pour effet de réduire à 30% seulement les couples qui amènent leur couvée à terme.
– Capture des oies en mue qui sont “euthanasiées” au bâton ou gazées.
– Maintien des oisons non-volants hors des zones agricoles (engrillagement) ce qui a pour effet de les faire mourir de faim.

Les dégâts donnent lieu à des indemnisations considérables: 16 millions d’euros sont versés par le gouvernement aux agriculteurs, auxquels s’ajoutent 90 millions d’euros pour financer des “zones d’accueil”, en laissant des parcelles agricoles à la disposition des oies et des canards. Ces zones d’accueil sont subventionnées à hauteur de 800 euros/ha, la moitié étant versée par l’état néerlandais et l’autre moitié par l’Europe ! Oui vous avez bien lu: l’Europe finance la prévention des dégâts d’oies aux Pays-Bas. On devrait tenter le coup avec nos sangliers…!

Après un tel constat, on pouvait espérer que les représentants des associations de protection de la nature, notamment ceux qui siègent aux tables rondes de la chasse et qui semblent faire preuve d’ouverture, allaient convenir que la chasse pourrait raisonnablement se poursuivre en France jusque fin Février. Après tout, c’est autant de moins dans les chambres à gaz.
Eh bien non, et cette fois les masques tombent.En effet, France Nature Environnement, la LPO, la ligue ROC et Picardie nature (des gens qui ne savent pas faire la différence entre un faisan et une perdrix alors le gibier d’eau… (ceci était une note personnel !) ont publié un communiqué stupéfiant, ou leur seule préoccupation, suite à cette mission est de ne surtout pas accorder quelques jours de chasse supplémentaires en France.
Pas un mot sur les 109.000 oiseaux et sur les dizaines de milliers d’oeufs détruits !

Merci aux participants de cette mission emmenée par Jérôme Bignon :
– trois représentants des associations cynégétiques dont notre président (de fédération pour la somme), Yves Butel
– Trois représentants des associations de protection de la nature
– deux scientifiques
– Un représentant du ministère
– Deux journalistes de France 3 Picardie

Et merci à vous d’avoir lu cet article et de le diffuser autour de vous parce que en tant que chasseur nous devons aussi signaler ce genre d’abus.

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Raphael30