Régulation des prédateurs, pour ou contre ? Vos avis…

Bonjour,

Un certain nombre d’entre nous pratiquent le piégeage ou bien encore organisent des battues au renards. Certains le font par passion, d’autres plus par nécessité qu’autre chose pour favoriser le développement de petit gibier naturel . Un large majorité ne s’en préoccupe pas et ne font rien, et parfois se contentent du gibier d’élevage tiré à la sortie des caisses. Heureusement il existe encore de “grands” espaces sauvages et relativement préservés ou se maintiennent des souches locales sans que l’on puisse constater d’efforts particulier de gestion.

De la vente de fourrure, autrefois élément mobilisateur, et par l’intermédiaire de laquelle il découlait déjà une régulation non négligeable, ce commerce est aujourd’hui tombé en désuétude. A la sortie de la guerre ou la chasse avait été suspendue pendant quelques années, le gibier était abondant, la chasse en tant que loisir a commencée à se développer grâce aux acquis sociaux puis la myxomatose du lapin a commencée à décimer les populations, ainsi, la pression de chasse c’est rabattue sur d’autres espèces, et enfin le changement d’agriculture a porté un coup fatal auquel c’est ajouté dans les années 80 le VHD. C’est alors qu’est apparu le gibier d’élevage et les fédérations ont alors favorisées le piégeage comme solution. Mais ce n’était pas la seule technique, il y avait aussi le gazage des terriers et même des campagnes d’empoisonnement, qui pour ce dernier point, absolument pas sélectif et aujourd’hui interdit.

De mon côté, étant piégeur agrée, j’avais pendant quelques années entrepris avec ma société de chasse, et par l’intermédiaire d’un élevage dont j’étais responsable du repeuplement en lapins. Outre les maladies vis a vis desquelles je savais à quoi m’attendre, et les dégâts chez les agriculteurs, la cerise sur la gâteau fût une augmentation considérable des populations vulpines en provenance des localités voisines attirés par toute cette nourriture. Pas seulement le lapin, mais tout les autres gibiers furent pénalisés subissant un prédation importante. Quelques années ce sont écoulées et j’ai fini par me décourager, une sorte de combat sans issue, qui fût néanmoins très enrichissant et le souvenir de quelques parties de chasse “mémorables” ou plutôt sympathiques.

Mais je pense toutefois qu’il est nécessaire de réguler certaines espèces invasives telle que les corvidés, qui font des dégâts sur les fruits, semis, mais aussi et surtout nichées de petits passereaux insectivores, très utiles. Je ne suis pas persuadé que la régulation des renards ou autres petits mustélidés, soit indispensable même si elle est utile de façon ponctuelle, au abord des grandes villes et pour des raisons de santé publique. Il en faut ! Avec les rapaces également , ils font disparaitre les cadavres d’animaux morts , faibles ou malades, détruisent un nombre incalculable de petits rongeurs ( rats, souris, mulots, campagnols… ) et après nous sommes obligés d’acheter du poison lorsqu’ils envahissent nos pelouses, caves et greniers….

Au final, le seul animal qui à mon humble avis n’a pas sa place dans nos campagnes, et que ne pouvons réguler faute de moyens légaux, c’est le chat. Qu’il soit haret, errant ou domestique, blanc, noir ou tricolore c’est une vacherie qui crée un déséquilibre certain et bien plus mauvais que le reste. En ce moment chez moi, je vois des chats partout, pendant la chasse, il m’arrive même d’en lever en plein bois. Une honte !! adieu levreaux, lapereaux ( s’il y en a encore ) , perdreaux et autres cailles….

Pour conclure, je préfère pratiquer une chasse raisonnée, sur des espèces en bonne conservation, notamment le migrateur plutôt que de d’essayer de faire revenir des espèces disparues ou indésirables, comme pour se créer un besoin ou à la manière d’un illuminé qui voudrait réintroduire les dinosaures. Bien sûr je respecte ceux qui se bougent dans des chasses communales ou privées.

Voilà, ai-je été assez clair ??