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Une seconde expérience « soviétique » en Bulgarie à Plovdiv où coule la Maritza (certains se souviennent peut-être des paroles d’une chanson de Sylvie Vartan « la Maritza est ma rivière comme la Seine est la tienne ».
Là aussi j’y suis allé en voiture et avec une remorque car j’avais commis l’erreur d’accepter d’emmener de l’outillage. Les passages de frontières en ont été rendus très difficile et je m’en suis mordu les doigts !
Une population plutôt froide, voire même hostile, c’est quand même le seul pays où je me suis fait cracher dessus en me faisant traiter de sale capitaliste ; les méfaits de l’endoctrinement.
Donc là je n’ai jamais su s’il y avait un marché noir et les magasins étaient aussi sinistrement vides que ceux de Pologne et, en conséquence, j’ai organisé ma quinzaine de travail avec un week-end studieux et le second à Istanbul.
Ah ces week-end en Turquie tous les quinze jours j’en garde un souvenir qui efface ceux de mes jours de mauvaise fortune à Plovdiv, à cette époque passer une frontière qui te fait sortir d’un pays austère, vide, pour entrer dans un autre, coloré, vivant, achalandé, c’est un souffle de bonheur à chaque fois ! Revenir avec la voiture pleine de provisions te permet de faire un doigt d’honneur à l’austérité soviétique.
J’ai essayé la pêche, sans grand succès,
le ski à Pamporovo, mais ce n’est vraiment pas ma tasse de thé, et aussi, ce qui fut une erreur, celle de vouloir passer quelques jours en Grèce, c’est hors saison, c’est mort, tout est fermé à Kavala, à force d’y tourner en rond on se retrouve face à un ferry qui embarque pour l’île de Thasos, pourquoi pas essayer, le tour de l’île te refroidis car pas un hôtel, pas un resto d’ouvert, donc retour à l’embarcadère et là tu apprends que hors saison le ferry ne fait qu’un aller/retour tous les 3 jours………. Je m’en souviens encore de ce voyage en Grèce !!
Finalement le printemps, les cigognes,
et enfin le retour, il fait beau de quoi sourire, peu après le passage de frontière et quelques km fait en Yougoslavie, un ovni venu du ciel me pulvérise le pare-brise. Il y a un garage Opel indiqué à Zagreb , soit 5 à 600KM et bien sûr il se met à pleuvoir . J’arrive devant ce garage en pleine nuit, j’attends l’ouverture, chance ils ont un pare-brise et ils peuvent me l’installer, j’attends devant le garage assis sur ma remorque, le temps passe et finalement en fin d’après-midi je vois le rideau se fermer, j’y tape dedans, il s’ouvre, ils finiront demain me disent-ils, là j’hurle et finalement on me rend ma voiture après un ultime imbroglio car je ne peux payer qu’en dollar. Je reprends la route, je m’arrête pour un somme en Italie, on essaye de me voler ma remorque, je repars donc en vitesse et arrivé à la frontière française en pleine nuit je tombe sur un douanier pénible qui veut éplucher pièce par pièce tout ce qui se trouve dans ma remorque, finalement sauvé par un autre qui arrive et lui dit « chef, on vous demande au téléphone » et à moi, « partez vite, lui c’est un malade »…..