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Répondre à : Saison de chasse 2023 / 2024

#657482
dougege - Modérateur
dougege – Modérateur
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Drôme Confluence Rhône/Isère

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2012-01-10 15:12:04

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Bonjour ,c’est aussi aussi une des pires saisons, voir même la pire depuis que je chasse et çà fait bientôt 40 ans, sur mon secteur nord est de la drome .Très peu d’oiseaux et très difficiles a chasser . Les retours que j’ai d’autres bécassiers sont identiques. La végétation a beaucoup changé depuis que les buis ont étés détruit par la pyrale . J’estime a plus de 60% de mon territoire qui ne vaut plus rien car il est trop clair et avec beaucoup d’herbe. Est ce que cela influe sur les passages de bécasses je me pose la question. Espérons que la prochaine saison soit meilleur.

J’ai débuté la chasse il y a plus de 50 ans mais je ne chasse à saisons pleines que depuis 19 ans (retraite) et ce n’est que depuis ce temps que je tiens des tableaux de mes saisons. J’ai connu des saisons creuses dans les temps reculés aussi, mais c’était l’exception, et depuis quelques saisons mes tableaux me prouvent que cela semble devenir la règle.

Les migrations étaient quasiment réglées à la minute près dans notre couloir rhodanien, non seulement depuis une paire d’années on est en constante diminution mais comme cette dernière saison on tend à la disparition presque totale de migrateurs dans ce couloir.

On peut y voir de multiples facteurs. Depuis le remembrement nos campagnes sont en constante évolution, passées de la parcelle, au propriétaire le plus souvent chasseur, bien délimitée par des haies, aux grandes surfaces de l’agriculture intensive et chez moi où il fut un temps consacré majoritairement aux fruits et donc une grosse présence de vergers qui ont finalement disparus, et sont maintenant presque tous couvert de filets pour ceux qui subsistent, pour laisser la place à des parcelles immenses de céréales qui sont des terres nues en hiver.

Le Rhône est un couloir maintenant très urbanisé et très lumineux, les éoliennes y poussent plus vite que les champignons et c’est étrangement avec la multiplication de leur nombre que coïncide le déclin de la migration ; surement un facteur aggravant.

Nos bois souffrent aussi, en plus des deux événements météorologiques qui les avaient sérieusement abimés, d’abord d’un total manque d’entretien (plus de chèvre depuis des décennies) et depuis que le bois de chauffage reprend de la valeur des coupes sans futur où seules les grumes sont récupérées laissant un fouillis de branches à terre, des souches qui repartent en cépées et des ronces qui s’y installe ne laissant plus l’accès qu’au renards et éventuellement aux sangliers !

Les saisons ! Il n’y en a plus, ce qui doit bien dérouter nos migrateurs !

Je n’ai jamais tiré plus que ce que nous pouvions manger, mais il n’y a plus de contrainte éthique à ce faire, quand je vois mon tableau de l’année, je ne risque pas l’indigestion !