Vieux souvenirs, vieilles photos
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C’est bien vrai. J’ai eu à tenir le volant de bien de modèles de voitures au gré de mes affectations et du bon vouloir du chargé d’affaire (celui qui détient les cordons de la bourse). Il y a qu’en Chine et au Vietnam que je n’ai pas conduit.
Ce qu’il m’en reste aujourd’hui ce sont surtout les souvenirs de celles qui m’ont permis de belles sorties hors des sentiers battus, l’aventure à l’état pur avec une mention spéciale pour l’Isuzu avec laquelle j’ai parcouru le Venezuela dans tous les sens avec une mention spéciale à la transamazonienne jusqu’à la frontière du Brésil, le Pathfinder, pas prêt de l’oublier celui-là, rien que pour sortir de mon chantier et allez faire les courses à Juliaca ou à Cuzco il fallait compter un minimum de 6 heures de pistes avec une montée jusqu’à Matusani passer le col à 5100m par une route de la mort qui pourrait passer à la télé dans “les routes de l’impossible”!
Oui ce qu’il te reste c’est surtout ce qu’elles nous ont permis de faire. Comme sur cette photo une balade d’un week-end sur les hauteurs de Caracas.
Je retombe sur une vieille photo d’un périple de remontée de l’Orénoque par les pistes de la rive gauche avec quelques passages des affluents en bac ou à gué. C’était il y a plus ou moins 35 ans. Parti de Caracas avec deux amis et une copine.
Ce gué fut franchi avec difficulté, le moteur a calé, un nettoyage de delco et c’est reparti. Plus loin un autre gué qui me semble infranchissable, une jeep arrive, chose rare, et son chauffeur m’explique qu’il ne faut pas tirer droit car il y a un grand trou. Effectivement je le regarde traverser, il fut d’abord faire une remontée de courant mais ce qui m’a refroidi c’est que seule la tête du chauffeur de la jeep dépassait de l’eau. Depuis l’autre rive il me crie, remonte plus en amont, il y a un pont. Là je pars en pleine brousse, la nuit arrive, une lumière, une hacienda, le fermier nous donne son fils pour nous guider jusqu’à Puerto Paez où il a une maison et où nous pourrons dormir.
Nous arrivons enfin à Puerto Paez, ici le rio Meta se jette dans l’Orénoque, sur sa rive opposée c’est la Colombie, un reste de nuit de repos sous des trombes d’eau, les rios gonflent et rendent le retour impossible. Piégé, que faire ? En trainant dans les rues de ce petit village on tombe finalement sur un brave homme qui dit pouvoir nous faire traverser l’Orénoque, on embarque donc sur deux madriers fixés sur des bidons de 200 litres faisant office de flotteurs et il nous pousse avec sa pirogue jusqu’à la rive droite où nous pouvons rejoindre la piste entre Caycara del Orinoco et Puerto Ayacucho, plus praticable et que je connais bien. On rentre à Caracas, fin d’une aventure entre autres.
Maintenant vieux retraité je ne bouge plus de chez moi !
Salut dougege c est un plaisir de lire tes aventures apparemment tu as eu une vie bien remplie tu devrais changer de pseudo et choisir :indiana jones; 😄
De bien beau souvenir dougege
Merci pour ce récit
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