Bécasse, espèce en danger ?
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Pierre, je rejoins ton opinion à savoir que la raréfaction du petit gibier sauvage a réorienté nombre de chasseurs vers la bécasse ou le sanglier. Je connais même de nombreux pratiquants qui étaient dans le passé de fervents amateurs de la grive et qui ont basculé vers la recherche de la sorcière des bois compte tenu de la baisse des effectifs des turdidés au fil des années. On peut affirmer aujourd’hui qu’au cours de dix/quinze dernières années, la pression sur la bécasse s’est considérablement accrue. Quand à dire qu’elle met en danger ses populations, c’est très difficilement prouvable .
les méthodes pour chasser les bécasses ont évoluées depuis des années,les anciens la chassaient avec des chiens à quetes courtes,tels les épagneuls bretons ,muni d’un grelot,ils connaissaiet les remises et ne parlaient pas.aujourd’hui ont chassent avec des chiens de grandes quetes (setters,pointers..)muni d’un sonnaillon électronique,pour permettre de situer le chien à l’arret(je n’ai rien contre,mais il est certains que si ça n’existait pas ,ils s’en preleverait moins.)ainsi muni,méme sans connaitre le territoires (les remises)le chien de grande quete va finir par les trouvées
bonsoir,
tu as tout à fait raison “rescator”, la chasse à la bécasse a évolué comme bien d’autres spécialités de notre passion.
sil nos anciens chassaient avec des chiens à la quête mesurée c’est qu’ils n’avaient pas besoin de plus et s’adaptaient aux densités de l’époque.
aujourd’hui pour voir quelques oiseaux dans des secteurs moyens il faut forcément des chiens spécialistes et de grande quête abattant un maximum de terrain.
je ne peux pas qualifier ces évolutions en bien ou en mal, elles ont juste suivie le cours du temps et nous nous sommes adapté à la bécasse.cdt
salut pierre, je pense que dans le temps, il devait s’en prélevé autant qu’aujourd’hui selon les saisons, mais ça ne ce savait pas, les vrais bécassiers ont toujours existé, ils étaient moins nombreux, car il y avait d’autres espèces à chasser, surtout le lapin, qui était la base.
Le gibier ne pouvait pas se conserver longtemps, il n’y avait pas de congélateurs !!!salut rescator,
je suis entièrement d’accord avec toi sur cette dernière analyse.
des bécasses il en mourrait, peut être plus qu’aujourd’hui (certainement même), mais les mentalités étaient tout autre….cdt
Bonsoir,
Sony13 a écrit:Je connais même de nombreux pratiquants qui étaient dans le passé de fervents amateurs de la grive et qui ont basculé vers la recherche de la sorcière des bois compte tenu de la baisse des effectifs des turdidés au fil des années. On peut affirmer aujourd’hui qu’au cours de dix/quinze dernières années, la pression sur la bécasse s’est considérablement accrue. Quand à dire qu’elle met en danger ses populations, c’est très difficilement prouvable .
Salut,
Oui mais l’on ne s’improvise pas bécassier et on ne le deviens pas du jour au lendemain. Je connais des chasseurs très respectables pour qui cette chasse reste trop aléatoire et ne les attirent pas du tout (et c’est tant mieux !). La bécasse est une chasse assez difficile tant sur le plan technique que physique. La présence d’oiseaux n’est pas indiquée sur le calendrier comme c’est le cas le jour des lâchers.
En ce qui me concerne car étant agriculteur, je préfère de toute façon chasser dans les bois. Les vignes, vergers et autres parcelles cultivées que je fréquente toute l’année ne me “sortent pas des yeux” mais je préfère prendre un peu de hauteur dans les collines sur la “civilisation” et respirer a plein poumon les senteurs des sous bois et autres plantes aromatiques de nos merveilleuses garrigues.
bonsoir,
pour vous donner un ordre d’idée et en parlant de ce que je connais, voici (grosso-modo mais je n’en suis pas loin) la répartition des chasseurs dans mon village :
– 80 à 90 % ne chassent que le sanglier en battue
– 10 à 20 % les perdrix et moins de 5% les bécasses.le seul chasseur de lièvre de mon village s’est éteint l’année passée…
Enfin, certains se reconvertissent en fin de saison en tireur de grives ou de pigeons (au mois de novembre à la pose ou au vol).
Bien entendu cette répartition ne concerne que ma région et elle ne peut être reportée aux autres villages insulaires.
Cependant, cet oiseau n’est au final pas si recherchée que ça… de part un mode de chasse ingrat, une connaissance du secteur et surtout la nécessité d’avoir un chien créancé sur ce gibier.
Le gibier roi reste le sanglier suivi de prêt par les grives et les pigeons…cdt
Cependant, cet oiseau n’est au final pas si recherchée que ça… de part un mode de chasse ingrat, une connaissance du secteur et surtout la nécessité d’avoir un chien créancé sur ce gibier.
Le gibier roi reste le sanglier suivi de prêt par les grives et les pigeons…Salut,
C’est tout ou rien… on ne peux pas s’improviser chasseur de bécasses.
D’après une étude, 30% des oiseaux d’un bois ne sont pas levés par les chiens des chasseurs, et les oiseaux levés ne sont pas tous tués. Un certain nombre parviennent à échapper aux plombs.
Quoiqu’il en soit le cheptel diminue lentement depuis des décennies. Il est difficile pour nous chasseurs de le stabiliser, 95% des oiseaux se reproduisent au delà de nos frontières, sur d’immenses étendues sauvages qui sont d’ailleurs déjà peut être menacées de disparition:(
Alors profitons-en avant qu’il ne soit trop tard !
Bonjour,
Tu as entièrement raison, la plus grosse menace pour les bécasses comme bien d’autres espèces ne sont pas les plombs des chasseurs (même s’il ne faut pas négliger le prélèvement annuel) mais changements de la société actuelle, nous les connaissons tous… bouleversement climatique, déprise agricole, urbanisation grandissante, pollution etc… qui fait le plus de mal à la nature ?
Cdt
Quoiqu’il en soit le cheptel diminue lentement depuis des décennies.
Pourtant, j’ai entendu un technicien de l’ONCFS dire que les populations étaient stables .
Il y a 50 ans le cheptel était sans aucun doute plus élevé. Il n’empêche pas pour autant qu’au cours de la dernière décennie les effectifs ce soit stabilisés. Le recul du tir à la passée y est sûrement pour quelques chose car les risques désormais encouru par le braconnier font réfléchir.
Bonjour,
J’ai moi aussi entendu dire au travers de certains articles de la presse cynégétique que les populations de bécasses étaient stable.
Pourtant il est indéniable qu’au fil des saison je le suis aperçu d’une baisse de la densité et des levées que j’attribue aux changements du biotope.
Le maquis s’est densifié avec le temps en se refermant de façon spectaculaire, cette métamorphose s’est faite au profit du sanglier en grande partie mais aussi des bécasses.
Désormais elles disposent d’une infinité de remise de jour pour la plupart d’entres elles inexploitables pour le chasseur et son chien.
Auparavant, le maquis était plus dégagé entrecoupé de cultures, les bécasses se concentraient dans les milieux “sales”.
Je savais ou les chercher et bien entendu je faisais un grand nombre de levées dans une journée.
Aujourd’hui, je chasse cette oiseau différemment.
Je pense comme vous que les bécasses sont bien présentes, reste à savoir les chercher avec cette nouvelle donne.Cdt
Salut,
Merci pour ce commentaire très instructif.
pierre2a a écrit:Bonjour,
Je pense comme vous que les bécasses sont bien présentes, reste à savoir les chercher avec cette nouvelle donne.
Tout à fait d’accord. Je fais des passées du soir à blanc tout au long de la saison pour compter les bécasses a différents endroits du territoire en semaine ou en fin de chasse je reste jusqu’à la tombée de la nuit. Je suis surpris de voir autant d’oiseaux et d’en lever si peu dans les bois. J’ai d’ailleurs vu cette année beaucoup de pairons sans jamais en lever.
bonjour,
c’est exactement ça…les milieux se sont considérablement refermés ce qui procure aux bécasses une infinité de remises de jour.
les concentrations que nous avons observés il y a des années (du fait de d’un biotope plus ouvert limitant les possibilités de zones refuge aux oiseaux) ne sont plus d’actualité.
j’ai ainsi fait le même constat que toi lors de passées à blanc ou j’ai pu voir de belles quantités de bécasses sans pour autant en lever de jour avec mon compagnon.
Il faut ainsi chasser différemment et s’adapter à cette nouvelle donne.mes amitiés
En France, la forêt couvre 15,7 millions d'hectares, soit 28,6% du territoire. La France est le 3ème pays européen pour la surface forestière après la Suède et la Finlande. La surface a doublé depuis 1827.
La forêt française se porte bien : elle s'étend et s'enrichit depuis plus de 150 ans. Les surfaces boisées ont augmenté de 1,7 millions d'ha dans les 20 dernières années, dont 1,4 million en forêt privée, grâce notamment aux accrus sur friches et aux boisements de terres agricoles. Cette progression a marqué un coup d'arrêt en 2008, quand l'artificialisation des sols est devenue le mouvement de conversion prépondérant des terres agricoles abandonnées
Bonjour,
Cet état de fait favorise sans doute une certaine dilution des oiseaux.
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