dougege – Modérateur
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Sur ma première mission j’avais été invité à la chasse par un sous-traitant qui avait le lot peintures, en fait un français installé au Pérou. Seulement la condition était de fournir des cartouches, introuvables dans ce pays, donc au final pas de chasse.
Sur ma deuxième mission j’ai refait une tentative à force de lever des oies et des canards en allant à la pêche. Comme j’avais la possibilité de racheter ou louer un fusil j’ai entrepris les démarches pour l’obtention d’un port d’arme et je me suis mis à la recherche de cartouches, échec total, il m’a fallu abandonner ! On s’est donc contenté de la chasse aux papillons. Pour ce faire on descendait au maximum la piste vers l’Amazonie bien souvent impraticable et qui se terminait sur un rio qu’il aurait fallu traverser sur ces pirogues aménagées en bac……
Le pont dont les prémices apparaissaient en ce temps-là est aujourd’hui construit et la piste bien trop souvent impraticable est aujourd’hui une route goudronnée et il y a même un péage à San Gaban ! (Réf. Google Earth). Un collègue y a cassé le moteur de sa voiture en voulant passer un gué qui avait gonflé avec la pluie. Moi qui attendais bien sagement j’ai profité du fait qu’il brisait le courant pour passer à côté puis je l’ai remorqué jusqu’à notre base-vie, en luge car ses roues étaient bloquées et sa voiture est repartie à Lima pour réparation.
De fait c’était un de nos passe-temps ces incursions en forêt, pour chasser les papillons, pêcher ou faire quelques achats chez les locaux, bananes, ananas et aller aux limites de nos 4×4.
Allez encore quelques oiseaux.
Ce dernier vit dans des colonies nombreuses en Namibie
Et vivent dans ce type de nid HLM
Jamais mangé, d’outardes non plus d’ailleurs même si j’en ai eut au bout du fusil en Turquie. Même si on se permettait (et on nous permettait) pas mal de chose à cette époque là, il y avait deux choses que l’on ne tirait jamais, l’outarde que l’on nous disait très protégée et la perdrix, gibier de choix pour les turcs qui la chassait à l’affût avec des appelants, nous n’empiétons donc pas sur cette chasse.
Quelques oiseaux en intermède des aventures de voyage. Bien de mes photos ne sont plus d’une qualité extraordinaire car ce sont en majorité des clichés de projection de diapos prisent à l’époque avec un téléobjectif de 1000 mm qui pesait un âne mort.
L’éducation de ma jeune chienne va prendre du retard, on devrait en être aux longues promenades pour apprendre à marcher au pied ainsi qu’à s’accoutumer au trajets en voiture…….
C’est vrai que pour l’autruche c’est assez simple.
Pour le guêpier j’aime bien une de mes photos.
3 ? – 4 un héron -5 un aigle serpentaire 6 ? – 7 vautours
J’aime bien celle ci , de fou de bassan, prise sur une colonie gigantesque dans la région du Cap
Cette aigrette je l’ai photographié sur une lagune devant chez moi à Melkbosstrand, j’y péchait des carpes et bien souvent des tortues qui prenaient l’appât.
J’avais acheté précocement une barquette de 12 plants de salade et de fait je n’ai que ça dans mon jardin pour l’instant! mais comme il est probable que le confinement dure jusqu’à fin avril (minimum), le potager attend les quelques plants que je soigne dans ma véranda mais cela ne sera pas suffisant.
J’avais mis des photos de truites péruviennes sur un sujet pêche sur ce site il y a un bon bout de temps déjà et je m’étais fait démolir car c’était des arc-en-ciel! Il n’y a pas de fario au Pérou et ces truites sont de vrai pure souche sauvage, aucun organisme ne s’occupait de la pêche et bien évidemment aucun alevinage…. Effectivement pêcher dans ces gorges n’était pas de tout repos, j’y suis allé le plus souvent tout seul, personne ne voulait m’accompagner. Le jour où j’ai passé ce fameux passage j’avais mis près de 6 heures pour y arriver et autant pour redescendre, j’avais attaqué l’escalade de nuit et la fin du retour de nuit aussi, j’avais bien appris où je devais mettre mes mains et mes pieds.
Et les autochtones pêchaient à l’épervier où le plus souvent en empoisonnant les rivières, en aval d’Arequipa il n’y avait plus guère de poissons!
Donc au Pérou j’ai pu faire des jolies pêches de truites. Sur ma première mission les quelques 12 km de gorge entre la centrale et le barrage sur le rio Chili était interdit d’accès par la police aussi bien à la centrale qu’au barrage ce qui en a donc fait pratiquement une réserve avec une superbe densité de truites.
Par contre progresser dans cette gorge n’était pas de tout repos, voir même avec des passages très dangereux. Sur mes deux années j’avais appris à aller de plus en plus loin et je butais toujours sur un passage mortel où il fallait monter sur les côtés de l’entonnoir et où, en cas de glissade, elle pouvait t’amener à une chute de quelques dizaines de mètres., Une fois j’avais essayé de traverser cette coulée en remontant très haut, mais j’ai glissé et redescendu en luge sur les fesses, c’est un cactus qui m’a arrêté et en guise de pêche j’ai passé une bonne partie de la matinée avec le pantalon sur les chevilles à retirer les épines du cactus dont mon fondement était garni. Je remercie toutefois ce cactus ! Une seule fois j’ai eu la stupidité de passer quand même et je n’ai pu descendre jusqu’au rio que par une coulée très pentue descendue aussi sur les fesses. Ma pêche a été de courte durée il m’avait fallu près de 6 heures pour arriver là, j’ai pris 52 grosses truites toutes faisaient plus du kg, j’en ai gardé 10, le sac était lourd. Remonter cette coulée n’a pas été triste, j’ai passé le passage dangereux en courant, je n’avais plus le temps de trainer, je suis arrivé à ma voiture il faisait nuit noire. Je n’ai plus jamais recommencé !
Les gorges du rio Chili
Quelquefois je suis allé en amont du barrage, il fallait quitter la piste et rouler quelques kms plein champs pour trouver le rio. Cette fois j’avais emmené un péruvien âgé, nous étions parti en chemisette, il fait chaud sur les hauts plateaux la journée, j’ai approché le pick-up au maximum dans la pente afin de permettre à mon ami de ne pas trop marcher, une belle journée ensoleillée et nous n’avons pas pris une seule truite. A l’heure de repartir j’avais oublié que le pick-up n’était pas 4×4, je me suis ensablé, coincé, trop tard, trop loin de la piste. On a passé la nuit dans le pick-up, et si la température est au-dessus de 20° dans la journée elle descend allégrement entre -5 et -10° la nuit ! nous avons passé là une nuit éprouvante, mon ancien n’arrêtait pas de gémir qu’il allait mourir, je n’en menait pas large. Au petit matin je suis parti à pied après avoir convaincu mon ami qu’il fallait qu’il m’attende. Je suis redescendu à Arequipa dans la benne d’un camion, j’ai repris un 4×4 et de l’aide et nous sommes remontés récupérer l’ancien et le pick-up juste avant la nuit. Cela m’aura servi de leçon, on n’entraine pas de personne âgé dans ce genre d’expédition !
Le rio Chili en amont du barrage, altitude 4500 environ.
L’esprit bien ouvert surtout……. Une vie bien remplie en tout cas, je n’ai pas souvent eu le temps de souffler. Une vie assez sportive de fait et peut être que tu as raison galibois, là serait le secret de ce qu’il me reste de forme
Les voyages forment la jeunesse……. Mais usuellement on ajoute, “mais on ne te dit pas dans quel état ça met les valises”.
De fait je vais encore pas trop mal, mais, et c’est inexorable, l’âge commence à peser, j’aurais 75 ans à la prochaine ouverture même si tout le monde me dit que je ne les fait pas. Il y a encore peu je partais à la chasse à la pointe du jour et rentrais qu’une fois le soleil couché et j’abattais les km sans sourciller (j’ai eu une excellente formation au 13éme RDP pour cela), maintenant je me contente des matinées et, cette saison, bien aidé par le manque de gibier.
Il fut un temps où j’escaladais les montagnes pour aller à la pêche, ici, au Pérou dans les gorges du rio Chili à plus de 4000m.
De rien, on tente de faire vivre un peu le forum comme on peut.
Mouvementée, certainement, remplie dirais-je, et des anecdotes en pagaille bien sur.
Pour avoir poser mes valises dans tous ces pays; France, Espagne, Italie,Luxembourg, Allemagne, Belgique, Pologne, Hollande,Yougoslavie,Bulgarie, Grèce, Turquie, Egypte, Tunisie, Israël, Arabie Saoudite, Pakistan, Inde,Vietnam,Indonésie (Java / Bali), Chine, Singapour, Hong Kong, Corée du Sud, Afrique du Sud, Namibie, Lesotho, Swaziland, Brésil, Venezuela, Pérou, Uruguay, Argentine, Colombie, Chili, Bolivie, République Dominicaine, Cuba…..
Le Pérou, une première mission pour une centrale hydraulique sur le rio Chili installée en caverne dans le volcan Misti. Je logeais à Arequipa. L’accès du site était restreint et sous contrôle de police ce qui fait que le rio était pratiquement libre d’autochtones sur toute la longueur des gorges jusqu’au barrage ce qui assurait une belle densité de truites et nous étions très peu à nous risquer dans ses gorges car c’était assez casse gueule ! J’y aie fait des pêches extraordinaires.
Le chantier tournant au ralenti j’ai eu à démarrer un poste situé un peu après le col d’Anticona en attendant l’arrivée du chef de chantier désigné, donc à plus de 4000m d’altitude. L’arrivée du responsable qui devait s’occuper de ce chantier a été assez épique, je suis allé le chercher à Lima et le soir même il tombait dans les pommes, donc retour à Lima, hôpital et 15 jours plus tard je redescendais le chercher à nouveau, une semaine avec lui afin de m’assurer qu’il s’acclimatait à l’altitude et donc pour moi retour à Arequipa. Donc ce premier cycle au Pérou aura duré deux ans.
Des années plus tard retour au Pérou dans un lieu plus isolé sur le versant amazonique des Andes, une centrale hydraulique en caverne sur le rio San Gaban, deux autres années passées en base vie et encore pas mal de belles truites. En ces 4 années j’ai bien parcouru le sud du Pays, de Lima au Chili et à la Bolivie. En fait très peu au nord de Lima.
Je n’ai pas fréquenté que des pays sympas. Autre désert, autre pays de m****, l’Arabie Saoudite !
Je rentrais du Pérou, on ne m’a donné que le temps de refaire mes valises et carte blanche pour récupérer l’erreur d’un chargé d’affaire. Direction Ar Rass, c’est dans ce bled au milieu des sables, avec un simple « visite visa » qu’il m’a fallu organiser un chantier. Deux mois, un retour, un autre visa, encore deux mois, un retour et refus pour un autre visa, une chance.
J’ai connu là un autre vendredi mémorable. Si la plupart des vendredis il me fallait aller à Riyad pour une réunion de chantier (les représentants client ne voulant pas venir à Ar Rass), il y en a eu où, pour tuer le temps, on faisait des tours de 4×4 dans le sable avec un collègue. Il y avait une zone avec un gros rocher, on tournait autour on montait dessus au bout d’un moment on stoppe nos 4×4 au pied de ce rocher dans une sorte de crique. Arrive un pick-up, il se gare devant nos voitures, on ne peut plus partir. Le mec en sort, sabre à la main en vociférant, puis arrive un autre pick-up, puis encore d’autres, ça hurlait et nous n’en menions pas large, sans rien y comprendre. Arrive un ultime pick-up et enfin un gars qui parle anglais, qui arrive à calmer un peu les énergumènes et qui nous explique que nous aurions déranger les femmes de l’homme au sabre, qui gardaient des chèvres et qui en conséquence réclamait notre décapitation immédiate. Finalement l’instruit qui parlait anglais arrive à calmer le jeu, fait écarter la barrière de pick-up et nous dit de filer. Je lui dis nous n’avons vu ni femmes, ni chèvres, il me répond oui, il n’y a personne, mais vous êtes sur son territoire, surtout ne revenez jamais là !
Et une autre d’actualité:
Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue.
Albert EinsteinLe boulot bien sur, une mission pas très réjouissante de levées de réserves sur un site de turbines à gaz en cycle combiné. 8 mois à Kot Addu, un retour au moyen âge! Nous vivions en base vie car là, pas d’hôtel, pas de resto et une population pas très sympa effectivement. Triste et dur séjour. On tournait un peu en rond les vendredis, mais le mieux était de rester au plus près d’un climatiseur!
Avec un collègue on réservait le Pajero les vendredis et on chassait la tourterelle à la carabine à air comprimé, sans grand résultat d’ailleurs. Une fois nous étions partis un peu loin et avions passé un « péage », il y avait un gus en au milieu de nulle part qui te faisait payer pour soulever la barrière et donc t’autoriser à continuer la piste. Il nous a donné un ticket. Nous ne sommes pas allés très très loin finalement car nous sommes tombés sur une « maison » et il y avait un cadavre sur le toit laissé aux bons soins des charognards. Ça nous a refroidis et nous avons fait demi-tour. Dans les jours suivants le chauffeur pakistanais attitré du Pajero a trouvé le ticket et nous a demandé si on était allé là-bas en nous informant que c’est l’entrée d’une zone de non-droit, sans police ni armée, laissé sous la tutelle des tribus qui y habitent. En fait on s’était approché, sans le savoir, de la zone frontalière avec l’Afghanistan.
