dougege – Modérateur
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Ah ces chiens qui ont une “grande gueule” apte à pouvoir rapporter plusieurs pièces d’un seul coup. A ce propos, ne dit-on pas tel maître, tel chien! 😉 😆 😆
A la base je ne suis pas très difficile et mes voyages m’ont appris à manger beaucoup de choses de cuisines tellement diverses, certaines sont appréciables, d’autres supportables et d’autres encore infâmes, c’est le cas de l’Inde, de la Grèce aussi où j’ai de très mauvais souvenirs sur ce sujet……
Donc, après le séjour à New Delhi, direction le site de nos travaux. Dans un premier temps je loge dans un hôtel de Chandrapur. Notre contrat comporte une extension de la base vie du camp et c’est là que nous devrions loger avec mes collègues expatriés mais les jours passent et de ce chantier d’extension je n’en verrai jamais la fin. Finalement le client nous accorde 3 logements vides et sur l’extension nous n’arriverons à faire terminer que deux logements, les autres auront donc le droit à l’hôtel jusqu’à la fin de leur mission, et aux trajets quotidiens entre Chandrapur et Bhadravati où est situé notre chantier. L’hôtel est très correct, le problème en est son restaurant, au bout d’un moment il devient insupportable pour certains et impossible pour d’autres d’ingurgiter la tambouille indienne. La seule viande que l’on te sert c’est du poulet, de toutes les couleurs possibles, tous ces additifs sont à vomir, rien que l’omniprésence de leurs odeurs te devient vite insupportable. C’est le seul pays où j’ai eu à procéder à des rapatriements sanitaires pour deux collègues rendus malade par cette « nourriture » ! Au bout de quelques mois nous nous installons là,
Ce bâtiment n’a qu’un seul logement occupé par un sikh, on occupera les trois autres. Je pense que nous avons du bien le torturer avec nos odeurs de grillades lui qui ne mangeait même pas des œufs. Pour trouver de la viande il fallait aller à Nagpur, un quartier musulman où ils sont autorisés à abattre des vaches. Curieusement nous y avons fait pas mal de brochettes de cailles, j’avais trouvé, ou plutôt c’est lui qui nous a trouvé, un braconnier qui les amenait par plein sac, bien souvent vivantes, je me demande encore comment il les attrapait.
Donc devant ce bâtiment ma voiture qui m’aura permis de pas mal vadrouiller sur le secteur. Il m’a fallu, dans ce pays aussi, passer un permis de conduire, mais l’ironie est que ce permis accordé à un étranger était accompagné d’un certificat t’autorisant à consommer de l’alcool…….. Sur les routes en Inde, c’est une hécatombe, le danger est omniprésent, aucune règle n’est respecté et la philosophie des chauffeurs en dit long sur les risques encourus {Ce n’est pas toi qui conduit, ce sont les dieux, tu n’es qu’un instrument des dieux !} il en résulte des cartons spectaculaires et mortels.
En Inde un chantier doit employer un maximum de personnes, il m’aura fallu batailler dur pour amener notre sous-traitant à mettre des moyens lourds et arriver à un avancement raisonnable. N’empêche qu’il y avait une armée de femmes et de gosses sur ce site, par exemple le gravier était entièrement produit sur le site, il était livré des blocs de roches et une multitude de gosses, très jeunes même, et de femmes en faisait du gravillon à coup de marteaux. Tous ce gens se logent eux même aux abords du site, sous de petites huttes de branchages plus ou moins étanché avec des déchets de sacs plastiques qui flottent au vent.
Il y aurait beaucoup à dire, mais je n’ai trouvé que quelques photos du boulot et de la base vie à scanner pour agrémenter le récit, il me faudrait ressortir les diapos, ce que je n’ai plus fait depuis de nombreuses années.
Mon jardin….
Pour répondre à Galibois
Il y a des riches aussi, bien évidemment, mais la misère est omniprésente et tellement dense que finalement tu ne vois plus que ça ! C’est hiérarchisé par le système de caste auquel je n’ai jamais rien compris, je n’ai même pas compris comment ils se reconnaissaient entre eux.
Mon site étant situé bien au centre du pays, tu es là vraiment au cœur de l’Inde, hors sentiers touristique, situé vers un village nommé Bhadravati où il ne semble pas y avoir de collecte de déchets, tout est balancé dans la rue et les employés municipaux chargés du nettoyage sont les poules, les vaches, les singes . Dans les villages des alentours il n’y a pas d’eau courante, pas de toilette, lesquelles toilettes sont les bords de la route où, le soir tombé, les femmes sont alignées d’un côté du village et les hommes de l’autre.
Donc il n’y a pas que le Gange qui soit un dépotoir, c’est partout, comme la crémation, une obligation dans l’hindouisme avec la dispersion des cendres de préférence dans le Gange certes, mais probablement partout ailleurs car je ne pense pas qu’ils aillent tous jusqu’au Gange. J’en ai vu des bûchers et des funérailles dans mon secteur, où le défunt est transporté sur un brancard à dos d’hommes.
Bien d’accord avec toi en tous cas, c’est un pays étrange, violent (par exemple il est fortement conseillé de ne pas t’arrêter et d’aller te réfugier au poste de police le plus proche au cas où tu « abîmerais » une vache sur la route, le risque de lynchage est réputé bien réel ?), non, vraiment c’est un pays où tu n’as pas vraiment envie de poser tes valises.
Salut à tous,
En ce temps de confinement je remue pas mal de vieilles photos et j’ai vu réapparaître celle-ci qui m’a mis la larme à l’œil, mon petit frère, de 4 ans mon cadet, appuyé sur ce qui fut ma première voiture. Je dirais que cette photo date probablement de 68.
Il était de tendance baba cool et avait pris le chemin de Katmandou avec un copain à lui, ils ont beaucoup traîné en Italie et en Grèce et arrivé à Téhéran, fauché, il demandait de l’aide à notre mère qui lui a répondu “ton frère travaille en Turquie, va donc le voir”. De fait il m’a trouvé, je les ai embauché tous les deux et, en quelques mois, ils ont pu de refaire un petit pécule et reprendre la route. Après le Népal, l’Inde et finalement, malade à New Delhi, il mettait le reste de son pécule dans un billet d’avion jusqu’à Rome et il a terminé en stop. Il ne s’en est jamais vraiment remis et sa santé vacillante a fini par l’emporter, il nous a quitté pour son dernier voyage il y a 14 ans maintenant.
Bonjour raphael
Je prendrais le temps de faire un second chapitre sur mon expérience indienne……..
Moi aussi j’ai beaucoup de diapo. J’ai vu qu’il se vend des appareils qui permettraient de les enregistrer sur ordinateur. Un, je n’ai aucune idée du résultat et de deux c’est un peu cher et de trois mes diapos sont vieillissantes. Par contre certaines des photos que je publie sont issues de diapos, en fait je les projettent sur écran et j’en prend une photo, bien évidement la qualité n’est pas au rendez-vous et c’est toute une installation pour y parvenir.
18 mois en Inde. Dans un premier temps séjournant à New Delhi où une délégation a été installée sous l’étiquette Comelex pour un consortium franco-anglais (à nous le poste, aux anglais les groupes transfos/redresseurs/onduleurs). J’y ai la charge de trouver et sélectionner un sous-traitant pour la réalisation de nos travaux. Les réseaux en Inde ne sont pas équilibrés et ils n’arrivent pas à interconnecter le sud et le nord, d’où ce gros poste où le courant sera redressé et ondulé pour réaliser cette interconnexion.
Cette période à New Delhi m’a permis quelques sorties touristiques, Agra bien évidemment et son si célèbre Taj Mahal
ma doudou y prend la pose,
Jaipur aussi, je ne trouve plus vraiment de photos, il me faudrait aller chercher dans mes diapos
Puis pour finaliser la signature du contrat de sous-traitance un grand tour d’Inde afin de visites de réalisations des prétendants, en commençant par un site proche de la frontière pakistanaise dont je ne me souviens plus du nom, Jamnagar peut-être, puis un vol vers Pune où après ma visite on me dépose devant l’aéroport où je dois prendre un vol pour Bombay. Je suis devant la porte d’embarquement, carte en main quand entre un individu enturbanné, vociférant qu’il doit absolument prendre ce vol. L’avion est complet, probable VIP d’une caste supérieure il obtient gain de cause et bien sûr c’est moi, seul étranger que l’on éjecte, et face à mes protestations, par la force, deux policiers me jettent dehors sans ménagement. Quelques instants plus tard ma valise aussi est jetée sur le trottoir. Il y a des taxis, j’en trouve un qui veut bien m’emmener jusqu’à Bombay où après une nuit de route j’arrive au petit matin devant l’hôtel où j’avais réservé une chambre, deux heures environ avant mon vol pour Goa, juste le temps de prendre une douche, de régler ma « nuitée » et de foncer à l’aéroport où là, pas de problème. Après Goa, Pondichéry, puis Calcutta.
Si en Inde chaque étape te fait passer d’une misère à une autre, Calcutta m’aura particulièrement choqué sur ce point. Le site à visiter est loin, donc on me prend à mon hôtel très tôt le matin et j’ai le droit à une longue route, les faubourgs de Calcutta au petit matin, ce n’est pas triste à voir! Entre autre, et si la bouse de vache séchée est un combustible omniprésent sous ces contrées, au Pakistan ils font sécher ces galettes sur les murs de leurs habitations, là, donc sur mon chemin, nous passons à côté d’un site où s’est élevé à une production quasi industrielle, dans de longues fosses bétonnées façon couloir les tombereaux sont déversés, un tripotée de femmes y pataugent les pieds et le sari bien dedans, forment des galettes à mains nues qu’elles collent sur les parois du couloir afin de séchage. On me reposera devant l’hôtel à la nuit tombée et le lendemain je rentrais à New Delhi après une grosse semaine « d’excursions ».
Bonsoir eliot
Le Che, bof pas tant que çà, il fut un temps où la mode était plutôt au cheveux long et j’ai laissé pousser ma barbichette depuis bien longtemps! Il est vrai aussi que plus ou moins à l’époque de ma photo le Che était bien affiché chez nous aussi. Il me manque le béret avec l’étoile! 😀
En ce moment pour tenter de documenter mon sujet “voyage” je fouille les fonds de tiroirs à la recherche de photos. J’y ai trouvé celle-ci qui me rajeuni d’une bonne cinquantaine d’année.
Et cette autre d’une trentaine d’année en arrière, époque où, célibataire suite à un divorce je menais une vie de patachon, ici à Caracas avec un ami…..
C’est ce que l’on appelle abandonner le bateau dans la tempête!
Bonjour tchaque.
Les réseaux, bien sur, mais pourquoi si j’ouvre quatre ou cinq sites à la suite, seul grives.net patine et pas les autres?
Chez moi il y a eu un beau passage sur une semaine à la mi-octobre, puis strictement plus rien! Bien sur on espère toujours que la saison prochaine soit meilleure, mais ce n’est pas sur, j’ai l’impression que çà se dégrade de saisons en saisons?
Seulement la Pologne et la Bulgarie de cette époque. Quand j’ai pris la route la première fois je ne savais pas ce qui m’attendais, mais tu tombes de haut quand tu découvres combien çà risque d’être difficile. Mais au final je ne m’en suis pas trop mal sorti, grâce à la découverte du marché noir en Pologne et grâce à mes sorties à Istanbul pour l’approvisionnement tous les 15 jours durant mon séjour en Bulgarie.
Notre président commence à prendre une position qui me conviendrait déjà mieux:
Ce vendredi, le chef de l’Etat a indiqué qu’il « ne souhaite pas de discrimination » des personnes âgées dans le cadre du déconfinement progressif après le 11 mai et « en appellera à la responsabilité individuelle » de chacun. Selon l’Elysée, le président de la République a souhaité faire cette mise au point en voyant « monter le débat sur la situation de nos aînés, après les déclarations du professeur Jean-François Delfraissy ».
Je n’ai pas l’intention de prendre le moindre risque, mais par contre je ne supporterai pas que l’on me contraigne à rester chez moi. Que ce soit aux champignons, à la pêche ou à la chasse, seul dans les bois ou au bord de l’eau, je ne vois pas où serait le problème.
